une économie très bête

De plus en plus de commentateurs évoquent la possibilité d’un krach boursier touchant les entreprises du secteur de l’intelligence artificielle (IA).

Il faut dire que les valorisations boursières de ces entreprises atteignent des niveaux proprement délirants. Nvidia, qui fabrique une grande partie des puces électroniques indispensables à l’IA, a ainsi franchi il y a quelques semaines le cap des 5 000 milliards de dollars de capitalisation, plus que le PIB de la France et de l’Allemagne, et deux fois la valeur de l’ensemble du CAC 40.

Au-delà du cas Nvidia, toutes les actions des entreprises liées à l’IA ou au numérique se retrouvent emportées dans un emballement spéculatif, alors que très peu sont réellement rentables.

Toute cette spéculation est le symptôme d’une société capitaliste en crise, saturée par les milliers de milliards produits par l’activité de centaines de millions de femmes et d’hommes, mais incapable d’en faire autre chose qu’une montagne de capitaux inutiles, qui finissent par mettre en danger l’ensemble de l’économie. Il n’y a aucune intelligence dans un tel système, dominé par la course au profit.